Wikipedia:Wikinoveles : Diferince etur modêyes

Contenu supprimé Contenu ajouté
mAucun résumé des modifications
mAucun résumé des modifications
Etikete: Éditeur de wikicode 2017
Roye 121:
Mélin ègsëstéve avant vos èt ë vëk’rè cor après nos !
Lë crèyon d’ocasion.
 
== Michel Meurée – Et qwè, lès waloneus ! ==
<center> '''Et qwè, lès waloneûs ?''' </center>
 
 
 
Et voilà. Ca recommence. De confinement à déconfinement et à reconfinement partiel, de distanciation physique à bulle sociale réduite comme peau de chagrin, nous nous retrouvons face à bien des incertitudes, bien des interrogations, bien des craintes.
 
 
 
Profitant de l’accalmie provisoire, beaucoup de représentants des professions liées ou victimes de la crise sanitaire ont émis de justes revendications. Certaines ont été, au moins partiellement, entendues.
 
 
 
On a même redécouvert la culture. Qui de passe-temps, de jeu, de loisir à peine avouable redevient une nécessité, voire une activité indispensable pour notre équilibre psychique. Bien sûr, quelques grosses pointures sont montées au créneau, ont poussé une gueulante, ont bousculé les certitudes des politiques. Pour les professionnels, la situation s’est un peu débloquée.
 
 
 
Mais que dire du secteur amateur ? Et en particulier, de celui des langues régionales ?
 
 
 
Rien. Pas un mot, pas une proposition, pas une trace d’ouverture. Il faut dire que l’on n’a guère entendu de revendications non plus.
 
 
 
Le patrimoine matériel wallon a bien été mis en évidence. Cela permettra sans doute à nos concitoyens de redécouvrir les richesses de leur région. On ne peut que s’en réjouir. Mais pour ce qui est du patrimoine immatériel, on laisse les gens se lamenter au bord du trottoir. Le folklore, les traditions, les Marches, les fêtes, les carnavals ? Vous n’y pensez pas ! Impossible à organiser. On reporte à l’année prochaine. Au mieux… Point final.
 
 
 
Et le wallon, le picard, le gaumais, nos dialectes, nos langues régionales, appelez-les comme vous voulez ? Ils sont en perdition. Une langue a certes besoin de l’écriture. Mais elle doit surtout être parlée, entendue, écoutée. Une année sans théâtre, sans table de conversation, sans cours, sans spectacle de chansons, sans concours de récitations, pratiquement sans messe, sans même de discussions de comptoir, c’est une année perdue. Et dans le cas de nos langues, c’est une année qu’on ne récupèrera jamais.
 
 
 
On aurait pu espérer un regain d’intérêt de la part des radios et télévisions. Dans les milieux officiels où l’on continue à prétendre que le wallon, c’est pour « les vieux », on n’a pas bougé. Et pourtant, « les vieux » étaient mochement confinés, isolés, parfois oubliés. Peine perdue !
 
 
Heureusement, des radios locales, fidèles à notre combat depuis longtemps, ont continué à produire leurs émissions. De petites équipes courageuses ont réussi à faire paraître leurs revues dans des conditions souvent difficiles. Quelques initiatives communales éparses ont ouvert des portes. En dehors de cela, rien. Nothing. Nada. Rén, qwè. L’indifférence…
 
Mais qu’avons-nous fait, nous les waloneûs, pour relancer la machine ? Nous les auteurs, les animateurs, les comédiens, les chansonniers, les responsables de cercles ou d’associations ? Et qu’ont fait les sociétés, conseils ou fédérations censés nous soutenir et nous défendre ?
 
Ne jetons pas la pierre. Agissons.
 
Ce n’est pas en faisant le gros dos, en laissant passer la crise dans l’espoir de retrouver les anciennes habitudes, que nous ferons avancer les choses. En prenant pour exemples les expériences positives qui ont déjà été menées çà et là, il est urgent de faire preuve de créativité et d’imagination. Etes-vous persuadés, par exemple, que nous pourrons encore assurer des représentations théâtrales dans des salles étroites, face à un public serré ? Nous devrons très probablement remettre en cause nos certitudes locales.
 
 
Mettons en commun nos idées, nos réflexions.
 
 
Et osons frapper fort : comme d’autres l’ont fait dans leur secteur d’activité, mettons ceux qui nous gouvernent ou nous représentent face à leurs responsabilités.
 
 
C’est d’un vrai plan de sauvetage que nos langues régionales ont besoin !
 
 
 
 
 
 
Michel Meurée,
 
 
 
auteur et metteur en scène, membre titulaire de la Société de langue et de littérature wallonnes .
 
'''<big>[WA] /!\ Cisse messaedje a stî scrî på Michel Meurée, l' seu scrijheu d' cist ovraedje. Do côp, les abondroets eyet les ôtes speciås droets evintuwels lu ravicnut. Èç messaedje a stî eto eplaidî på "Èl-Gueuye-Noere" avou l' otorijhaedje dål oteur. /!\</big>'''
 
<big>'''[FR] /!\ Ce message a été écrit par Michel Meurée qui en est l'unique auteur. Par conséquent, les droits d'auteurs et les autres éventuels droits exclusifs lui reviennent. Ce message a également été publié par "Èl-Gueuye-Noere" avec l'accord de l'auteur. /!\'''</big>